vendredi 12 juin 2009

Jury

Et pour finir, la présentation du jury avec quelques commentaires dessus.







Proche de Massy, le CEA représente un risque qui, même si il a des probabilités très faibles d'arriver, pourrait avoir des répercussions très graves.

Une explosion ou fuite nucléaire pourrait dans un cas comme Tchernobyl vider Paris et toute sa petite ceinture. Mais ce cas est vraiment très peu probable. Néanmoins, dans le cas d'un accident important, il toucherait les villes les plus proches, dont Massy.
Certaines instances prévoit des Plans spéciaux en vue de ces risques :


Les mesures prisent par ces acteurs touchent donc l'architecture et l'urbanisme, mais seulement dans les plus grandes proximités. Er parfois, ça n'a suffit pas pour freiner les grands projets de certains architectes qui ne soucient pas de ce risque (Le cluster que prévoit Christian Blanc apporterait bien trop de population dans une zone à la base rurale et peu habitée -ce qui avait justifié l'emplacement du CEA-).

On peut aller plus loin que le PPRT et chercher à voir comment Massy peut devenir un élément important pour protéger les gens en cas d'accident.


Petit retour sur la radioactivité et les variables qui influent la gravité d'un accident :
(partie du pré-jury)

(L'échelle est le milliSievert et quelques valeurs pour un ordre d'idée)






C'est dans les deux dernières variables que le projet peut offrir des solutions diminuant l'impact d'un accident :
En créant des chaînes de décontamination mobiles, basées sur un train, on peut accélérer la réactivité de la gestion de crise et diminuer les dégâts humains et matériels due à la radioactivité.
Basées dans la gare de Massy spécialement aménagée, elles pourraient se déployer rapidement n'importe où selon la direction de l'accident.

Cette gare justement devra être protéger dans le cas où l'accident amènerait la pollution radioactive jusqu'à la gare.



Le but est de protéger des poussières radioactives portées par les vents sans créer un bunker souterrain.




Cette couverture protectrice est une intention de base qui est le coeur du projet. Je cherche ensuite à l'articuler avec d'autres projets d'élèves de ma classe : ce sont les négociations.
Lien vers leurs blogs : Nicolas Polaert
Le data center s'implante au nord du site, s'intégrant dans les réseaux routier et ferroviaire. Utilisant la chaleur dégagée par les serveurs, un réseau d'algoculture peut s'étendre sur la couverture de la gare, proliférant vers le plateau de Saclay.
La gare se resserre, gardant seulement les voies utiles pour concenter les circulations ainsi que la protection. Les besoins d'une traversante et la profondeur de la gare provoque une distorsion de la couverture. Elle se fende et s'écaille pour laisser les gens tout comme la lumière tout en gardant sa protection.





Notations

C'est la finalisation des intentions, des graphiques pour exprimer les volontés mises dans le sujet et les éléments importants qui joueront dans les négociations qui suivront.

jeudi 7 mai 2009

Changement de titre

Pour plus de clarté, j'ai modifié le titre du blog, plus cohérent avec le développement du résultat des recherches.

J'ai aussi approfondi et creusé le programme (voir post précédent édité)

lundi 4 mai 2009

Programme post-pré-jury

Programme détaillé du centre d’accueil
des chaînes itinérantes sur la gare de Massy :



Il faut une gare couverte, un lieu protégé des retombées radioactives (couverture de plomb, système de nettoyage de la toiture rapide), pour permettre la sortie des personnes des chaînes itinérantes. Les quais de débarquement seront articulés entre la sortie des victimes pour les rediriger vers un lieu d’attente et d’accueil (évacuation vers les hôpitaux ou les lieux de logement d’urgence, information, cellule psychologique) et une partie technique pour nettoyer la chaîne itinérante, remplir ses réserves d’eau et décharger les objets contaminés.

- 3 voies de train couvertes : (3x 350m²) 1 050
- 2 quais d’évacuation (un simple et un double) : (350m² + 650 m²) 1 000 m²
- Bureaux et locaux techniques (salle de réunion 25m² + bureaux de contrôle de la radioactivité 40m² + stockage du matériel de nettoyage 15m² + lieu de purification d’air 20m²) : 100 m²
- Hall d’accueil et de gestion des victimes : 300 m²
- Traitement et Stockage des objets contaminés (SAS, salle de nettoyage, entrepôt): 50 m² + 150 m² d’entrepôts (stockage des affaires d’environ 3600 personnes)

Total : 2 650 m²

+ Accès routier (notamment une voie d’accès pour ambulance
+ Embranchements aux différents réseaux RER pour pouvoir les utiliser en cas de besoin




Programme d’une chaîne de décontamination itinérante :
(3 chaînes itinérantes)


8 wagons de 2,5mx14m + 2 locomotives

- Wagon d’accueil des personnes contaminées : 35 m² Avec installations pour extension de 50 m² à l’arrêt
- 2 chaines de décontamination (une pour valides et une pour invalides) : 2x 50 m²
- A l’étage au dessus des chaînes de décontamination, réserves d’eau, missives et stockage des vêtements contaminés : 110 m²
- Poste Médical Avancé : 20 m²
- Poste d’Urgence médico-psychologique : 20 m²
- 2 salles de transit avec étage : 2x (35 + 20) m²
- Wagon de stockage d’équipement de décontamination : 35 m²


Une chaîne itinérante a un rendement de 200 personnes/h
Les objets contaminés font environ 1kg et 125 dm3 par personne.

En un trajet, une chaîne itinérante peut traiter 250 personnes (2x50 personnes en cours dans les chaînes au départ du train (après une demi-heure), 150 personnes dans le wagon d’accueil) :
1h15 de traitement au total et 31,25m3 de déchets contaminés.

Pré-jury



En pièce jointe se trouve la présentation Power-point :

vendredi 10 avril 2009

Rester après le jour C

Suite à un accident radioactif sur le plateau de Saclay, la zone est confinée et désertée. Mais de nombreux établissements de recherches et de développement de nouvelles énergies se trouvent sur le plateau et les abandonner, avec les installations qu’ils comportent, seraient un handicap trop important dans la gestion française de l’énergie (sans compter les installations nucléaires qu’il faut entretenir et protéger pour éviter d’empirer la situation). De plus, il faut des équipes pour s’occuper de la décontamination des lieux, notamment les étangs de Saclay qui sont à proximité du CENS qui, outre être une réserve ornithologique, alimentent la nappe phréatique des sables de Fontainebleau, risquant ainsi d’aggraver la contamination de la région, pour les réseaux d’eau comme pour l’agriculture (qui est assez présente autour du site).


Programme

Court terme :

Pour gérer la catastrophe, l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) et l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) crée une cellule de crise, le BCNS (Bureau de la Crise Nucléaire de Saclay). Il s’installe sur la gare de Massy, pour s’occuper du problème en restant aux limites de la zone confinée et pour pouvoir réorganiser la gare et former ainsi l’accès à la zone confinée pour permettre le travail des scientifiques et la gestion de la contamination.

- Réseau de transport vers les différents centres de recherche, via des véhicules protégés, à partir de Massy : flux importants aux heures de pointe, très faible voir inexistant aux heures creuses.

- Le centre de gestion du BCNS, au centre de la gare.


Long terme :

Après quelques années, la radioactivité sera moindre sur le site de Massy, permettant le retour de la population. Dans un premier lieu, le BCNS préfèrera faire venir les scientifiques et leurs familles, pour optimiser les circulations et limiter les temps de transport.

- Extension/Adaptation du réseau pour l’ouvrir plus vers l’extérieur.

- Logements autour de la nouvelle morphologie de la gare.

- Services et commerces nécessaires au retour de la population.

Quelques articles de l'IRNS

- Avis de l’IRSN sur la sûreté et la radioprotection de la zone de gestion des déchets radioactifs solides du CEA/Saclay (Essonne) Date de publication : Avril 2009

L’IRSN a présenté, le 4 février 2009, les conclusions de son expertise du dossier de réexamen de sûreté de la zone de gestion des déchets radioactifs solides du CEA/Saclay au Groupe permanent d’experts pour les usines, placé auprès de l’ASN.

L’IRSN a examiné la sûreté et la radioprotection de l’installation ainsi que la gestion des déchets pris en charge par cette installation. Le CEA a prévu, pour cette installation de conception ancienne, d’arrêter définitivement les ateliers de traitement de déchets dans un délai de 10 ans et d’engager ensuite son démantèlement. Dans son avis, l’IRSN a considéré que la stratégie retenue par le CEA concernant le devenir de l’installation est satisfaisante. Par ailleurs, les dispositions retenues par le CEA pour exploiter cette installation pendant la période de dix ans précitée sont apparues convenables, compte tenu tout particulièrement des opérations de reprise de déchets qui seront mises en œuvre. Cependant, l’IRSN a noté que cette stratégie est conditionnée à l’existence de filières d’évacuation des déchets entreposés dans l’installation, qui ne sont actuellement pas toutes définies ou disponibles. A cet égard, l’IRSN a estimé nécessaire que l’installation ne reçoive plus de déchets dont l’évacuation ne serait pas possible à l’horizon d’une dizaine d’années.


>> Le traitement des déchets radioactifs du CEA est donc un soucis qui peut par la suite devenir important (si une augmentation des recherches et des besoins en produits radioactifs survient, le manque de traitement des déchets dans la zone nécessitera des installations supplémentaires.



Il y a aussi un article sur la radioprotection

On y retrouve notamment les recommandations pour protéger les gens des rayonnements :
- La justification des activités conduisant des individus à être exposés à des rayonnements.
- L'optimisation de la protection.
- La limitation des doses individuelles

Cela limite l'abus d'autorité en situation de crise, pour éviter par exemple les pertes énormes de Tchernobyl.

Danger d'une fuite radioactive

En comparant plusieurs documents, notamment sur le cas de Tchernobyl, j'ai pu entrevoir les retombées d'un fuite radioactive.


* Zone fortement exposée :
En plus de la radioactivité qui passe par le ciel (eau et air contaminés qui circulent par le vent et les nuages, touchant plus que la région), une zone autour de la fuite est fortement contaminée et nécessite une évacuation des civiles pour leur sécurité.

Dans le cas de Tchernobyl, ils ont évacué puis circonscrit le terrain à 30km à la ronde de la centrale. 22 ans plus tard, cette zone est toujours interdite au public et seul les employés de la centrale peuvent y entrer. Néanmoins, 15 ans après, les 3/4 de la zone ont récupéré une radioactivité suffisament faible pour ne pas mettre en danger la vie d'habitants.

Pour comparer, je note ici quelques distances entre le CENS et différentes villes :
- Massy : 6km
- St Quentin en Yvelines : 8km
- Versailles : 8km
- Périphérique de Paris : 16 km


* Echelle INES :
L'échelle INES (International Nuclear Event Scale) sert à mesurer la gravité d'un accident nucléaire et va de 0 à 7 (0 étant une anomalie sans conséquence comme il en arrive des milliers par an en France, et 7 étant la catstrophe de Tchernobyl)

En France, Les incidents n'ont jamais dépassé le degré 3 (4 cas en tout). Il signifit un très faible rejet toxique, des effets aigus sur la santé d'un travailleur et une perte des lignes de défense.

A partir du degré 2, les accidents sont annoncés aux médias (les degrés 1 sont visibles sur le site d'ASN)


Tchernobyl est un cas extrême et il existe donc tout un pannel de risques moins grave. Pour le postulat de mon projet, si la catastrophe a l'ampleur de Tchernobyl, Paris serait carrèment déserté. Je vise donc quelque chose de plus locale, touchant le plateau de Saclay et pas toute l'Ile-de-France.

En me basant sur des accidents de degré 5 ou 6, la zone contaminée peut faire 250 à 500 km², soit environ 3 à 6 km de rayon. C'est à dire que la zone de confinement irait jusqu'aux portes de Massy.

Simulation d'explosion

Le site Carloslab propose une simulation basé sur google earth pour voir l'effet d'une bombe nucléaire n'importe où.


J'ai fait donc quelques essais pour voir les effets d'une explosion sur le site du CENS de Saclay.
Je me suis basé sur la bombe de Nagasaki (21kt)




On peut remarquer que l'explosion, située dans une zone très peu dense, ne fera d'énormes dégâts à l'échelle régionale (malgré la destruction de Saclay et de quelques villages. Les vrais ravages se situeront plus dans la contamination et la radioactivité due à l'explosion que l'explosion elle même (voir prochaine article).


A noter que le CEA qui se trouve à proximité (2ème ou 1er degré de brûlure), ce qui laisse un risque d'explosion en chaîne, empirant vraiment la situation.




J'ai fait aussi l'essai d'une bombe 67 fois plus puissante (qui pourtant n'est pas la plus puissante) et on peut constater une explosion qui touche tout le plateau de Saclay, Massy, Versailles et St Quentin en Yvelines.

vendredi 20 mars 2009

Inspiration SF pour la future Massy

Dans certains livres de Science-fiction, on peut trouver les traits de la ville ultra-fonctionnelle, peuplée à l'extrême, presque inhumaine. Ce sont des sources d'inspiration pour construire l'état "actuel" pour la construction de mon projet.


Isaac Asimov, « Fondation »

Trantor, ville planétaire, subit et fonctionnelle à l’extrême :

« La gare de débarquement était un édifice titanesque. C’est à peine si l’on distinguait le plafond : des nuages auraient pu tenir à l’aise dans ce vaste hall. Et Gaal ne voyait même pas de mur devant lui : rien que des employés, des guichets et des allées, s’étendant à perte de vue. »
L’espace n’est plus qu’une articulation pour les différentes circulations, immense et vide d’architecture.


« Le surveillant pressa un bouton. Une mince ligne de lumière se dessina sur le sol, parmi d’autres de couleurs et d’éclats différents. […] _ Suivez la ligne lumineuse. Le ticket s’éteindra quand vous vous tromperez de direction. »
Méthodes de direction nouvelles

« Je peux vous vendre un billet, si vous voulez. Attendez que je vérifie s’il ne pleut pas. […] Beau temps, dit l’employé. Mais je crois bien que c’est la saison sèche. Je vous dirai, ajouta-t-il, que je ne sors pour ainsi dire jamais. Cela fait 3 ans que je n’ai pas mis le nez dehors. Vous savez, quand on a vu ça une fois… »
Isolement face à l’extérieur. Sans être au point de Trantor, le projet mettra ses habitants dans un rapport avec l’extérieur qui sera rare/occasionnel, et non quotidien comme pour nous.

« Gaak s’avança sur une vaste plate-forme baignée d’une lumière éblouissante qui lui brûla les yeux. […] il ne voyait pas le sol sous le grouillement des constructions. A l’horizon, où que portât son regard, il n’apercevait que le métal se découpant sur le ciel, et il savait que, sur toute l’étendue de la planète, il aurait trouvé un paysage identique. […] Il n’y avait pas de trace de verdure, ni de terre, pas un signe de vie autre qu’humaine. Quelque part au milieu de cet océan d’acier, se trouvait le palais de l’Empereur, avec ses 25 000 hectares de parterres et de jardins, mais on ne le voyait pas de là. »
Extérieur dans un mauvais état, présence de nature anecdotique.

« Les Trantoriens ne viennent jamais ici. Ils n’aiment pas ça. Le paysage les rend malades. […] Quand on naît dans une alvéole, qu’on grandit dans un couloir, qu’on travaille dans une cellule et qu’on prend ses vacances dans un solarium où les gens se bousculent, on risque rien de moins que la dépression nerveuse, le jour où l’on s’aventure à l’air libre sans rien que le ciel au dessus de sa tête. On fait venir les enfants ici une fois par an à partir de 5 ans. »
Vie reconditionnée, éloignement des gens par rapport à l’extérieur, voir même une peur de l’extérieur.


Allusion à un soleil dangereux :
« Je suis navré mon garçon […] mais nous descendons maintenant face au soleil. Vous n’avez tout de même pas envie d’être à la fois aveuglé, brûlé, et atteint par les radiations, non ? »

ébauche état "actuel" pour le projet


Accident nucléaire au CEA

J'ai trouvé le résumé d'une simulation d'urgence suite à un accident nucléaire au CEA, comme je l'avais proposé.

Simulation d'accident nucléaire au CEA

RUES TOTALEMENT VIDES, carrefours bardés de véhicules de gendarmerie et pompiers déambulant masques à gaz vissés au visage : le plateau de Saclay avait hier des airs de désert post-apocalyptique. En fait, il s'agissait seulement d'une simulation d'accident nucléaire, pour laquelle a été déployée l'artillerie lourde : une centaine de pompiers venus de l'Essonne et des Yvelines, quand 70 gendarmes verrouillent totalement un périmètre [artillerie lourde ??] englobant le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et la commune de Saint-Aubin. 9 h 20 : une première sirène résonne, cantonnée au site du CEA. Un grave accident vient de se produire : une fuite sur le réacteur Osiris. Dix minutes plus tard : l'alarme retentit cette fois à Saint-Aubin, donnant toute son ampleur au sinistre. Sur place, l'ambiance est à la fois surréaliste et un brin angoissante. Des spectres en combinaisons blanches serpentent entre les bâtiments du CEA. « Victor ? appelle dans une radio crachotante le commandant des opérations, nous avons cinq victimes irradiées dont deux blessées. Montage du sas d'exclusion en cours. » A deux pas, les blessés en question gisent sur des civières. Les blessures sont plus vraies que nature. Mais le sourire de la victime prouve que nous sommes bien dans le domaine de la fiction. Les sauveteurs, en revanche, bardés de harnachements, vivent un calvaire sous le soleil de plomb. « L'hypothèse d'un tel accident n'est pas forcément crédible, commente Alain Dechatre, le directeur adjoint du CEA. Mais cela nous permet de renforcer notre culture de la sécurité. » Des habitants terrés chez eux A quelques encablures de là, les habitants de Saint-Aubin sont terrés chez eux. « Si vous n'avez pas d'uniforme, ce n'est même pas la peine d'espérer passer », prévient un pompier. « Veuillez vous mettre à l'abri et brancher la radio sur 87,8 FM », hurle un haut-parleur planté sur une voiture. « Ça met de l'animation, sourit Nicolas, cuisinier du restaurant les Chevaliers des Balances. Le problème, c'est qu'aucun client ne peut parvenir jusqu'ici... » « Beaucoup de gens sont au travail, nuance quant à lui Bernard Mazière, l'adjoint au maire de Saint-Aubin. Mais, d'une manière générale, ils sont peu inquiets. » La preuve, seulement 30 % de la population est allée retirer les pastilles d'iode gratuites disponibles en pharmacie. Ancien maire de Saclay, Louis Chavernoz se dit de son côté bluffé par le dispositif. « Il y a vingt-cinq ans, c'était le cirque complet. Les gens appelaient en mairie pour demander ce qu'ils devaient faire des vaches ou des chiens ! Aujourd'hui, les progrès sont énormes, mais je crois que les populations ne s'intéressent toujours pas. Elles préfèrent ne pas voir... »« Globalement, la France commence à devenir adulte sur ces questions, se félicite quant à lui Christian Géneau, de la mission d'appui et de gestion des risques nucléaires du ministère de l'Intérieur. En 1986, on n'avait pas osé parler de Tchernobyl, alors que les Allemands l'avaient fait... »

Vivre et non survivre



Vivre et non survivre

Dans les années 2030, le manque d’énergies fossiles devenant ingérable, les centres de recherches sur le renouvellement d’énergie eurent des larges libertés à niveau de leurs expériences, en dépit de la sécurité, pour trouver vite une solution. La situation dérapa et un projet échappa au contrôle des techniciens (par exemple, l’explosion d’un réacteur nucléaire du CEA. Je dois encore déterminer tous les tenants et aboutissants d’une telle catastrophe).

Dans une région ayant subit de lourd dégâts, Massy devint une ville importante. Son nœud de communication et sa proximité avec le cluster du plateau de Saclay en ont fait une plaque tournante pour amener scientifiques et étudiants sur leurs lieux de recherches. Dans les 10 ans qui ont suivit, c’est devenu un pôle majeur de la région parisienne, mais qui fut construit en situation d’urgence pour répondre à des besoins immédiat.

La nouvelle ville s’amasse autour de la gare, s’enfermant sur elle-même pour lutter contre un environnement extérieur de plus en plus hostile (radiations, réchauffement climatique, soleil plus agressif par amaigrissement de la couche d’ozone). Elle est comme un bulbe duquel émergent une dizaine de ramifications opaques distribuant les usagers vers leurs lieux de travail ou d’étude.

Maintenant que la situation se calme, les habitants ne supportent plus la vie dans ce lieu de vie orienté sur un fonctionnalisme extrême, faisant primer l’efficacité et l’isolement en délaissant la qualité de vie des lieux.

La colère gronde et un comité d’habitants s’est formé, voulant reconstruire la ville pour, comme le dit leur slogan, « Vivre et non survivre ». Leur lobby pousse les autorités de la ville de revoir l’architecture et l’urbanisme de Massy.