vendredi 20 mars 2009

Inspiration SF pour la future Massy

Dans certains livres de Science-fiction, on peut trouver les traits de la ville ultra-fonctionnelle, peuplée à l'extrême, presque inhumaine. Ce sont des sources d'inspiration pour construire l'état "actuel" pour la construction de mon projet.


Isaac Asimov, « Fondation »

Trantor, ville planétaire, subit et fonctionnelle à l’extrême :

« La gare de débarquement était un édifice titanesque. C’est à peine si l’on distinguait le plafond : des nuages auraient pu tenir à l’aise dans ce vaste hall. Et Gaal ne voyait même pas de mur devant lui : rien que des employés, des guichets et des allées, s’étendant à perte de vue. »
L’espace n’est plus qu’une articulation pour les différentes circulations, immense et vide d’architecture.


« Le surveillant pressa un bouton. Une mince ligne de lumière se dessina sur le sol, parmi d’autres de couleurs et d’éclats différents. […] _ Suivez la ligne lumineuse. Le ticket s’éteindra quand vous vous tromperez de direction. »
Méthodes de direction nouvelles

« Je peux vous vendre un billet, si vous voulez. Attendez que je vérifie s’il ne pleut pas. […] Beau temps, dit l’employé. Mais je crois bien que c’est la saison sèche. Je vous dirai, ajouta-t-il, que je ne sors pour ainsi dire jamais. Cela fait 3 ans que je n’ai pas mis le nez dehors. Vous savez, quand on a vu ça une fois… »
Isolement face à l’extérieur. Sans être au point de Trantor, le projet mettra ses habitants dans un rapport avec l’extérieur qui sera rare/occasionnel, et non quotidien comme pour nous.

« Gaak s’avança sur une vaste plate-forme baignée d’une lumière éblouissante qui lui brûla les yeux. […] il ne voyait pas le sol sous le grouillement des constructions. A l’horizon, où que portât son regard, il n’apercevait que le métal se découpant sur le ciel, et il savait que, sur toute l’étendue de la planète, il aurait trouvé un paysage identique. […] Il n’y avait pas de trace de verdure, ni de terre, pas un signe de vie autre qu’humaine. Quelque part au milieu de cet océan d’acier, se trouvait le palais de l’Empereur, avec ses 25 000 hectares de parterres et de jardins, mais on ne le voyait pas de là. »
Extérieur dans un mauvais état, présence de nature anecdotique.

« Les Trantoriens ne viennent jamais ici. Ils n’aiment pas ça. Le paysage les rend malades. […] Quand on naît dans une alvéole, qu’on grandit dans un couloir, qu’on travaille dans une cellule et qu’on prend ses vacances dans un solarium où les gens se bousculent, on risque rien de moins que la dépression nerveuse, le jour où l’on s’aventure à l’air libre sans rien que le ciel au dessus de sa tête. On fait venir les enfants ici une fois par an à partir de 5 ans. »
Vie reconditionnée, éloignement des gens par rapport à l’extérieur, voir même une peur de l’extérieur.


Allusion à un soleil dangereux :
« Je suis navré mon garçon […] mais nous descendons maintenant face au soleil. Vous n’avez tout de même pas envie d’être à la fois aveuglé, brûlé, et atteint par les radiations, non ? »

ébauche état "actuel" pour le projet


Accident nucléaire au CEA

J'ai trouvé le résumé d'une simulation d'urgence suite à un accident nucléaire au CEA, comme je l'avais proposé.

Simulation d'accident nucléaire au CEA

RUES TOTALEMENT VIDES, carrefours bardés de véhicules de gendarmerie et pompiers déambulant masques à gaz vissés au visage : le plateau de Saclay avait hier des airs de désert post-apocalyptique. En fait, il s'agissait seulement d'une simulation d'accident nucléaire, pour laquelle a été déployée l'artillerie lourde : une centaine de pompiers venus de l'Essonne et des Yvelines, quand 70 gendarmes verrouillent totalement un périmètre [artillerie lourde ??] englobant le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et la commune de Saint-Aubin. 9 h 20 : une première sirène résonne, cantonnée au site du CEA. Un grave accident vient de se produire : une fuite sur le réacteur Osiris. Dix minutes plus tard : l'alarme retentit cette fois à Saint-Aubin, donnant toute son ampleur au sinistre. Sur place, l'ambiance est à la fois surréaliste et un brin angoissante. Des spectres en combinaisons blanches serpentent entre les bâtiments du CEA. « Victor ? appelle dans une radio crachotante le commandant des opérations, nous avons cinq victimes irradiées dont deux blessées. Montage du sas d'exclusion en cours. » A deux pas, les blessés en question gisent sur des civières. Les blessures sont plus vraies que nature. Mais le sourire de la victime prouve que nous sommes bien dans le domaine de la fiction. Les sauveteurs, en revanche, bardés de harnachements, vivent un calvaire sous le soleil de plomb. « L'hypothèse d'un tel accident n'est pas forcément crédible, commente Alain Dechatre, le directeur adjoint du CEA. Mais cela nous permet de renforcer notre culture de la sécurité. » Des habitants terrés chez eux A quelques encablures de là, les habitants de Saint-Aubin sont terrés chez eux. « Si vous n'avez pas d'uniforme, ce n'est même pas la peine d'espérer passer », prévient un pompier. « Veuillez vous mettre à l'abri et brancher la radio sur 87,8 FM », hurle un haut-parleur planté sur une voiture. « Ça met de l'animation, sourit Nicolas, cuisinier du restaurant les Chevaliers des Balances. Le problème, c'est qu'aucun client ne peut parvenir jusqu'ici... » « Beaucoup de gens sont au travail, nuance quant à lui Bernard Mazière, l'adjoint au maire de Saint-Aubin. Mais, d'une manière générale, ils sont peu inquiets. » La preuve, seulement 30 % de la population est allée retirer les pastilles d'iode gratuites disponibles en pharmacie. Ancien maire de Saclay, Louis Chavernoz se dit de son côté bluffé par le dispositif. « Il y a vingt-cinq ans, c'était le cirque complet. Les gens appelaient en mairie pour demander ce qu'ils devaient faire des vaches ou des chiens ! Aujourd'hui, les progrès sont énormes, mais je crois que les populations ne s'intéressent toujours pas. Elles préfèrent ne pas voir... »« Globalement, la France commence à devenir adulte sur ces questions, se félicite quant à lui Christian Géneau, de la mission d'appui et de gestion des risques nucléaires du ministère de l'Intérieur. En 1986, on n'avait pas osé parler de Tchernobyl, alors que les Allemands l'avaient fait... »

Vivre et non survivre



Vivre et non survivre

Dans les années 2030, le manque d’énergies fossiles devenant ingérable, les centres de recherches sur le renouvellement d’énergie eurent des larges libertés à niveau de leurs expériences, en dépit de la sécurité, pour trouver vite une solution. La situation dérapa et un projet échappa au contrôle des techniciens (par exemple, l’explosion d’un réacteur nucléaire du CEA. Je dois encore déterminer tous les tenants et aboutissants d’une telle catastrophe).

Dans une région ayant subit de lourd dégâts, Massy devint une ville importante. Son nœud de communication et sa proximité avec le cluster du plateau de Saclay en ont fait une plaque tournante pour amener scientifiques et étudiants sur leurs lieux de recherches. Dans les 10 ans qui ont suivit, c’est devenu un pôle majeur de la région parisienne, mais qui fut construit en situation d’urgence pour répondre à des besoins immédiat.

La nouvelle ville s’amasse autour de la gare, s’enfermant sur elle-même pour lutter contre un environnement extérieur de plus en plus hostile (radiations, réchauffement climatique, soleil plus agressif par amaigrissement de la couche d’ozone). Elle est comme un bulbe duquel émergent une dizaine de ramifications opaques distribuant les usagers vers leurs lieux de travail ou d’étude.

Maintenant que la situation se calme, les habitants ne supportent plus la vie dans ce lieu de vie orienté sur un fonctionnalisme extrême, faisant primer l’efficacité et l’isolement en délaissant la qualité de vie des lieux.

La colère gronde et un comité d’habitants s’est formé, voulant reconstruire la ville pour, comme le dit leur slogan, « Vivre et non survivre ». Leur lobby pousse les autorités de la ville de revoir l’architecture et l’urbanisme de Massy.